Déjà tout petit,
Je cherchais le sens de l'univers
Mais comme on cherche son chien perdu :
« Poil noir, taches blanches, castré »
Personne ne me comprenait, même pas moi
J'étais un vrai mystère
J'étais seul et chétif
J'avançais comme un ver de terre
Je répète :
Personne ne me comprenait, même pas moi
J'étais un vrai mystère
J'étais seul et chétif
J'avançais comme un ver de terre
Dans des trous
Que je creusais moi-même dans le temps
Nous étions dans les années 1980
L'univers était vide
Nous venions à peine de vous envoyer
Un peu de musique : le disque d'or :
(Parti de la Terre en 1977, l'avez-vous reçu ?)
Nous aurions dû attendre quelques années de plus
Nous aurions pu vous envoyer
Desireless : Voyage, Voyage
Ou Gala : Free from desire
A l'époque j'ignorais tout du désir
Je répète :
Nous aurions pu vous envoyer
Desireless : Voyage, Voyage
Ou Gala : Free from desire
A l'époque j'ignorais tout du désir
J'écoutais les disques de mes parents :
Daniel Balavoine et David Bowie
Je passais la journée au lit
J'étais tout le temps malade
Personne ne s'inquiétait de moi
Je ne connaissais personne
La vie, je l'apprenais en regardant Hercule Poirot
A part ça, je creusais l'espace-temps
Je n'existais pas, j'étais comme vous
Et pourtant je savais déjà
A l'âge de huit ans
Que nous nous rencontrerions un jour
Je répète :
Je n'existais pas, j'étais comme vous
Et pourtant je savais déjà
A l'âge de huit ans
Que nous nous rencontrerions un jour
Nous habitions la campagne
C'était le grand silence
Mais j'entendais bruire
Jusqu'à la moindre particule cosmique
Mes semblables viendraient d'ailleurs
Mes semblables étaient à venir
Cela ne faisait aucun doute
Je vous attendais
Je répète :
Mes semblables viendraient d'ailleurs
Mes semblables étaient à venir
Cela ne faisait aucun doute
Je vous attendais
Je répète :
Je vous attendais
Je vous attendais
Je vous attendais
Je vous attendais
Je ne parlais à personne
Je n'interagissais avec personne
Chaque orage me connectait
A la possibilité de votre existence
Les maîtresses du primaire et de la maternelle
Ignoraient que j'étais une antenne
A l'école, je pleurais beaucoup
Je pleurais tellement que pour me calmer
On me faisait prendre des bains
Mais je n'aimais pas me baigner
J'étais un chaton sec et perdu
Je baignais dans le vide
Je baignais dans le vide quantique, ça oui
J'avais beau avoir huit ans
J'en connaissais déjà l'équation
E0 = 1/2 hv
Je répète :
Je baignais dans le vide quantique, ça oui
J'avais beau avoir huit ans
J'en connaissais déjà l'équation
E0 = 1/2 hv
Quand Balavoine chantait chez mes parents
Il chantait ça, pour moi, pas de doute
« Qu'est-ce qui pourrait sauver l'amour ? »
Mais c'est l'énergie du vide bien sûr !
J'avais beau avoir huit ans,
J'en connaissais déjà l'équation :
E0 = 1/2 hv
Je répète :
Je répète :
J'avais beau avoir huit ans,
J'en connaissais déjà l'équation :
E0 = 1/2 hv
Je répète :
Je répète :
Je répète :
Je répète :
Je répète :
E0 = 1/2 hv
E0 = 1/2 hv
E0 = 1/2 hv
E0 = 1/2 hv
Ce n'est pas le vide qui m'a achevé
C'est l'eau de la piscine, c'est l'eau du bain
E0 = 1/2 hv
Je pense au vide, je me sens bien